Ils arrivent...
Clang.... Clang... Clang...
Un vent de panique irraisonnée s'est levé sur la contrée: l'homme attelé à sa charrue lève la tête de son sillon et se tourne vers l'Ouest avec effroi. Sans prendre la peine de détacher ses boeufs, il ramasse son manteau et file à grande allure vers son foyer, tandis que la peur fait couler sa glace dans ses veines.
Au lavoir, le chant des battoirs s'est éteint devant le glapissement strident qui résonne encore sous les voutes du portique. Chaque paroissienne retrousse ses jupes et rentre à grande allure vers ses pénates, entraînant plusieurs marmots dans son sillage froufroutant.
A la ferme, les chiens hurlent à la mort, les vieux se terrent grisâtres au fond de la cuisine tandis que les gamins se nichent dans les jupes (fleuries) des femmes. Les marchés se vident plus vite que devant l'orage, les étalages se ferment, les volets claquent. Le tocsin entame sa poignante complainte mais son chant est impuissant à couvrir la terreur qui rode.
Clang.... Clang... Clang...
"Ils arrivent... Ils arrivent... Ayez pitié, Ayez pitié..."
Les larmes tracent des sillons noirâtres sur les joues des enfants tandis que des prières silencieuses s'échappent des bouches des plus incroyants...
Les FENNECS sont de retour sur leur terres,
protégeant la veuve et l'orphelin, traquant l'injustice et réprimant le vice, récompensant les bons, punissant les méchants, brandissant d'une main le glaive de la vengeance et de l'autre le sceptre de la justice!
Justice sera rendue, paix et prospérité règneront sur cette terre à jamais.
FORCE & FENNECS